Intégrer les Réflexes Archaïques pour faciliter les apprentissages

Qu’est-ce que les réflexes Archaïques ?

         Les réflexes archaïques, aussi appelés réflexes primitifs, sont des programmes de mouvements automatiques et involontaires déclenchés à la suite d’une stimulation sensorielle ou motrice (un changement de position, un bruit, un changement de luminosité, une stimulation cutanée…). Bien que chaque être humain soit unique, son développement suit un même cheminement dans un ordre précis.

         Les réflexes primitifs émergent à un moment donné, souvent in-utero, s’exercent durant plusieurs mois, puis s’inhibent pour laisser place à de nouveaux comportements. Ces mouvements sont essentiels au développement neuro-sensoriel et moteur de tout individu.

         Pour un développement optimal de la personne, chaque réflexe doit s’intégrer, c’est-à-dire disparaître afin de laisser la place aux autres réflexes posturaux, à des mouvements volontaires et contrôlés.

        Le développement humain étant complexe et nos modes de vie souvent non optimaux, de nombreux éléments peuvent venir empêcher ou interrompre l’intégration des réflexes primitifs, pour des raisons variées.

       On a constaté que chez certains enfants ou adultes, une partie des réflexes ne s’était pas bien développée ou ne s’intégrait pas complètement. Mais la persistance de ces réflexes constitue un stress corporel, un parasitage qui perturbent les apprentissages.

Le rôle de ces réflexes :

• Nous protéger (réflexe de peur paralysante ou réflexe de retrait, de parachute, réflexe de MORO…)
• Nous nourrir (réflexe de succion, de fouissement, de déglutition…)
• Nous mouvoir (réflexe de Babinski, de reptation…)
• Nous coordonner (réflexe tonique asymétrique du cou, d’agrippement…)

Quelques exemples :

Le réflexe SPINAL DE GALANT :

Ce réflexe aidera l’enfant à poser les bases de son système vestibulaire, auquel on attribue le sens de l’équilibre. Si le réflexe spinal de Galant n’est pas bien intégré, il peut en résulter des conséquences sensori-motrices et cognitives.

• Il est agité, remuant, et on pourrait même lui avoir diagnostiqué une hyperactivité ;
• Il peut souffrir d’énurésie après l’âge de 5 ans ;
• Il a une maladresse dans le bas du corps, accompagnée de tensions dans les jambes ;
• Il aura une faible concentration …

L’intégration du réflexe spinal de Galant est particulièrement importante pour la posture, la concentration ainsi que la mobilisation de l’énergie du corps.

Le réflexe de MORO :

Lorsqu’il n’est pas intégré, le réflexe de Moro a une incidence sur les sphères émotionnelles, sensori-motrices et cognitives du développement de l’enfant. 

• Il sursaute au moindre bruit ;
• Il a des difficultés à gérer les frustrations ;
• Il a des difficultés à accepter les changements ;
• Il a des problèmes de concentrations et d’attention ;
• Il peut oublier tout son cours lors d’un stress ou être sidérer.

Le réflexe RTAC :

C’est le réflexe par lequel les membres (bras et jambes) s’allongent du même côté suite à une réaction tonique, lorsque le bébé tourne la tête (cou). On le dit asymétrique car si le bras du côté de la vision est allongé, l’autre bras est fléchi (ainsi que la jambe opposée).

Il permet :

• Les coordinations bimanuelles
• Le croisement de la ligne médiane
• La coordination œil-main

Le réflexe d’agrippement ou GRASPING :

Il s’active lorsque la paume de la main est stimulée.

S’il n’est pas intégré, il y aura un impact sur la tenue du stylo. Il sera crispé.